mercredi 10 juin 2015

VIRTUAL CONSTRUCTION MANAGEMENT SYSTEM

LA COMMUNICATION AU CŒUR DE LA STRATÉGIE DE CONSTRUCTION VIRTUELLE

Aussi sophistiqué que peut être un ouvrage à construire dans l'ancien temps et de nos jours, une constante demeure : construire implique de la Technique et de la Communication.

De la technique, il en faut et souvent et beaucoup. Le fil a plomb a été remplacé par les visées lasers, la planche a dessin du projeteur par un ordinateur. Les produits que l'on soudait sont en PVC et  se clipsent. Pas besoin de multiplier les exemples, l'innovation bouscule les codes de construction. Il faut savoir se réinventer pour construire mieux. 
Au delà des produits, les procédés constructifs sont de plus en plus sophistiqués. Ils prennent en compte  la sécurité/solidité des ouvrages, l'environnement, le coût de l'ouvrage lors de la construction et dans le cadre de la maintenance, le nombre de ressources à déployer pour s'occuper de l'ouvrage: l'objectif affiché est clair:  maintenir la qualité et édifier moins cher.
Enfin la concentration urbaine oblige les professionnels à s'interroger sur les engins à utiliser pour réaliser le travail sans compter les choix d'une construction (sur place et/ou modulaire). 

Communiquer, échanger dialoguer, parfois même se disputer, un projet de construction voit le jour, se conçoit, se réalise et s'achève dans la discussion. Les choix sont le fruit d'un compromis ou d'une exigence. Qu'on les appellent, réunions, sessions ou atelier de travail, un espace/temps se crée dans lequel se confronte des métiers et des expériences au profit d'un but commun. 
Pour autant communiquer requiert de la discipline et de l'organisation. sans cela tout se transforme en cacophonie et l'anarchie prend le pas. 
La notion de temps ne doit pas non plus être négligée. Disposer ou donner une information  est essentiel. Encore faut-il qu'elle ne soit pas obsolète et que cette information soit communiquée en temps et heure voulue. Disposer du même niveau d'information entre les parties prenantes d'un projet c'est s'assurer de l'efficacité escomptée: renseigner pour pouvoir prendre la bonne décision. 

La construction virtuelle : Pré-voir
Disposer d'un avatar c'est bénéficier d'une copie identique mais non réelle. Une copie pour essayer, pour innover, pour se tromper, pour corriger. Pouvoir matérialiser à l'écran une réalité sans avoir besoin nécessairement de la réaliser en "dur". Car on ne construit pas on virtualise.
La construction virtuelle offre les moyens d'une construction audacieuse mais qui reste dans les limites du concevable car elle devra être réalisée à l'identique dans le réel. La rigueur est donc de mise. 

Le Virtual Construction management System (VCMS) se doit d'intégrer ces éléments pour épouser les métiers et devenir un support du processus de construction virtuelle. 

L’INTEROPÉRABILITÉ ET LA CONSTRUCTION VIRTUELLE

Du mouvement pendulaire au continuum

La construction qu'elle soit physique ou virtuelle oscille entre  entre la fragmentation et l'union. 

Fragmentation car il existe (à tord ou à raison) une multiplicité d'acteurs dans le domaine de la construction. L'architecte, le bureau d'étude, le constructeur, le promoteur, les fournisseurs (industriels) les gestionnaires et le propriétaire sont autant d'interlocuteurs avec lesquels il faut compter lorsqu'on construit.
Leur logique peut s'avérer opposée du fait de la préservation de leurs intérêts. Cette parcellisation des tâches est renforcée par un découpage réglementaire qui trace des frontières plus ou moins précisent en matière de responsabilité.
Dans le sens inverse, les parties se rencontrent. C'est l'union autour du projet. Il s'agit de moments. On se retrouve autour d'une réunion de chantier mais dans l'intervalle chacun travaille seul car il n'est pas possible d'être à deux endroits en même temps.


Le miracle de la technologie 
Le VCMS offre la possibilité d'accomplir ce rêve d'ubiquité. Il s'agit de l'interopérabilité: La capacité que possède un système, à fonctionner avec d'autres  systèmes existants ou futurs sans restriction d'accès ou de mise en œuvre.

Penser un projet dans sa globalité devient possible. On ne travaillera plus en phases successives mais en simultanée. Chaque corps d'état peut imaginer sa séquence virtuelle de construction en même temps. Tous au même endroit et au même moment. 

Parallélisation des tâches et gains de temps 

Avec le VCMS, Il n'existe aucune difficulté à concevoir un chantier virtuel "attaqué" par tous les corps d'état en même temps. Puisque le système est interopérable, chaque acteur peut à la fois se concentrer sur son métier et prendre en compte l'environnement (constitué du travail des autres acteurs sur son périmètre). 
La simultanéité du travail et sa parallélisation libère les acteurs de la construction, de la contrainte d'avoir à "attendre le voisin" pour agir. Le mythe de la poule ou l'oeuf est réduit à néant à la condition de s'entendre sur un minimum : disposer d'un embryon de projet et l'enrichir par la suite. 
De même que le travail est virtuel, les ajustements (synthèses, arbitrage dans les décisions, priorisation des tâches) peuvent se faire à distance. Il n'est pas nécessaire d'être au même endroit pour prendre des décisions et pour avoir la même représentation des choses. Les outils de partage d'écran sont là pour abolir les frontières géographiques et libérer du temps pour se consacrer uniquement au projet.

Une représentation visuelle évolutive 

La 3D doit pouvoir être mise à disposition de tous sur un support  accessible à chaque partie prenante.
L'objectif est de permettre à chacun d'échanger. Chaque corps de métier utilise une partie de la 3D dont il va avoir besoin pour y ajouter "son travail" puis redépose la section du modèle 3D enrichi par sa contribution.
La maquette se transforme.D'une composition  d'enveloppes graphiques elle devient  un modèle détaillé. Le VCMS dispose d'un organe de lecture du 3D pour que puisse être visualisé les enrichissements.

Un couple (information et géolocalisation) 

Voir ou ça se trouve et avoir des détails sur ce qu'on voit, sont les principales qualité que doit avoir le VCMS.
Chaque élément graphique qui compose l'ouvrage est renseigné. L'information est gérée comme un attribut. Elle suit la même logique que la maquette. L'information est crée, extraite pour être retravaillée et enrichie puis redéposée.  
Sans réduire cet échange à un seul métier, l'économiste de la construction est une des fonctions qui gère ce cycle. C'est d'ailleurs en ce sens qu'on parle de 5D.
Si l'information renseigne une propriété d'un objet 3D, elle se trouve directement sur l'élément graphique de la maquette. 
Que se passe-t-il lorsqu'il s'agit d'une note de calcul ou d'une autorisation administrative ? Ces informations doivent pouvoir être rattachées également aux éléments graphiques. la complexité vient du fait qu'à un élément graphique peut correspondre plusieurs documents et inversement.
le VCMS dispose d'un système de gestion de documents qui fait le lien avec la maquette permettant d'associer une localisation visuelle à des informations  soit sur l'élément graphique soit en rapport avec cet élément.

Des moyens de communication en 2.0

Accéder à une plateforme, via un portail ou une application, disposer de droit pour accéder aux informations, sont autant de fonctionnalités du VCMS pour gérer les rôles et organiser le travail de façon structurée. Pour autant, l'accès qu'il soit asynchrone ou synchrone n'est pas interactif. On ne communique pas ensemble.
Le VCMS doit disposer d'un système de réunion avec partage d'écran, une zone de messagerie instantanée. La voix quant à elle peut être gérée par le téléphone.
Ces outils intégrés au VCMS offrent une facilité d'utilisation.

Gérer son projet en mode Virtual Construction 

Définir un processus de travail sur la création ou la récupération d'un 3D initial, gérer le cycle d'enrichissement du 3D, définir un processus de gestion du changement, établir un plan de classement des documents, mettre en place une procédure de communication interne (réunion, prise de décision, mise à jour, statut de validation, diffusion de l'information), il existe des possibilités infinitésimales pour gérer des projets.
Pour autant, le VCMS se doit d'apporter une réponse commune à tous en créant des flux de travail. L'outil de Workflow offre les moyens de modéliser une procédure de travail en déclenchant des actions à chacune des étapes identifiées. 
Renseigner le statut d'une étape, préciser si un document est crée, en cours d'écriture ou à la validation, retracer l'évolution d'une décision en consultant un Compte rendu (CR), voilà ce que l'outil de Workflow est en mesure d'apporter. 

VCMS le lien qui unit les autres outils 

"Chaque outil à son utilité et sa place" ! Ce slogan résume la philosophie de la Construction Virtuelle. Un VCMS ne fait pas de la CAO/DAO,c'est le rôle des outils de CAD. Intégrer et lire un 3D c'est le rôle d'un VCMS.
Simuler les étapes de Construction grâce à un planning 4D n'est pas du ressort d'un VCMS. Néanmoins extraire du VCMS les informations pour créer sa 4D et réinjecter les informations provenant de la 4D dans le VCMS, cela a tout son sens.
Sans vouloir multiplier les exemples, le VCMS peut aussi être connecté à des  outils de maintenance (GMAO) et/ou d'exploitation du bâtiment.


CONCLUSION

 Le VCMS est un outil support de la gestion d'un projet de construction virtuelle. Il permet : 

  1. De gérer en mode collaboratif la création d'un 3D 
  2. D'enrichir le 3D par des informations graphiques 
  3. D'enrichir les objets 3D par des attributs
  4. D'associer des documents en formats texte (PDF) à des éléments graphiques 
  5. De gérer de la documentation en conservant le lien avec les objets 3D
  6. De modéliser des workflows pour mettre en place un travail structuré et cohérent 
  7. De bénéficier des outils de communication 2.0 pour échanger entre partie prenante
  8. De se connecter à des outils de 3/4/5/6/7D
  9. De conserver la trace des évolutions du 3D 
  10. De maintenir la version livrée du 3D au maître d'ouvrage 



La Rédaction















jeudi 14 mai 2015

EDITORIAL - BLOG ARKHE6

LA CONSTRUCTION VIRTUELLE DANS TOUS SES ETATS 



















2014 a vue naître de belle initiative en matière de maquette numérique et de BIM (Building Information Model). On ne compte plus les ouvrages, blog, associations et autres acteurs sur le marché du logiciel qui vous propose de faire du BIM et/ou de la maquette numérique.
Ce blog n'a pas été conçu pour tordre le cou à ce qui se dit ou s'écrit sur la 3D: Elle existe et à de réelle vertu, la 4D est aussi intéressante pour illustrer visuellement (et à partir d'un 3D) un planning de phasage d'un ouvrage à construire.
On ne compte pas l'importance d'enrichir son 3D par le coûts (5D) et comme la maquette enrichie devient un objet de travail, les spécialistes de la 6D et  7D vous diront qu'il n'est plus question de travailler sans la maquette lorsque l'ouvrage est en exploitation et/ou en maintenance. (et ils ont plus que raison !!)

CONSTRUIRE VIRTUELLEMENT OUI MAIS COMMENT ET AVEC QUOI ?

La construction virtuelle requiert  des processus qui se déclinent à travers une méthodologie . Ils sont fondés sur le métier et sur la communication. En fonction de ce qui doit être édifié, des contraintes de construction, du cloisonnement ou décloisonnement des professions,mais aussi de leur habitudes à collaborer, les processus de construction virtuelle doivent prendre en compte la maturité des organisations à vouloir le mettre en place ainsi que des freins psychologiques qui retardent son avènement.

Bien entendu des constantes se dégagent. Le  processus standard de construction virtuelle devra toujours intégrer,  d'une part la conception initiale (unique ou collaborative) puis son amélioration (changement de périmètre). L'amélioration reste issue du travail collaboratif pour que l'assemblage intégral des divers éléments produisent le résultat attendu: on parlera d'ajustement. 
Pour autant ce qu'il faut retenir c'est qu'il ne faut pas avoir une vision dogmatique de la construction virtuelle.

Avec Quoi construire virtuellement ?
Une fois qu'on a dit que la construction virtuelle est  plurale, doit-on faire le même constat avec les outils ? Si on l'envisage ainsi, on segmente le support en autant de professions et on perd un élément essentiel: le continuum qui fait la force de la construction virtuelle. 

Il vaut mieux partir du concept d'interopérabilité et de flexibilité.

PRIMAFRANCE a conçu ARKHE6, sa solution de Construction Virtuelle comme une plateforme intermodale disposant de modules souples et adaptables aux organisations et bénéficiant également d'une capacité à entrer en relation avec des outils tiers pour maintenir le lien entre les métiers avec pour slogan: 

TRAVAILLER DE FAÇON INDÉPENDANTE TOUT EN ETANT INTERCONNECTE 
Une union structurée fait toujours une force décuplée

Nous nous emploierons dans  cet blog a vous informer sur ces approches et sur ARKHE6.

Bonne lecture 

La Rédaction